La capitale haïtienne retient son souffle alors que la coalition criminelle "Viv Ansanm", dirigée par Jimmy Cherizier, alias Barbecue, intensifie ses menaces. Après une opération policière majeure le 19 novembre 2024, au cours de laquelle deux camions remplis de criminels armés ont été interceptés à Post-Marchand et à Pétion-Ville, les forces de l'ordre en collaboration avec des membres de la population avaient réussi à abattre plusieurs dizaines de bandits et à saisir un arsenal important, incluant des kalachnikovs, des munitions et un drone. Cette action, menée avec l’appui de citoyens mobilisés autour du mouvement "Bwa Kale", avait semé la panique au sein des groupes criminels.
Mais les représailles ne se sont pas fait attendre. Le chef de Viv Ansanm, Jimmy Cherizier, a promis de revenir avec plus de force, menaçant de s’en prendre non seulement aux quartiers comme Pétion-Ville, Canapé-Vert, et Delmas, mais aussi aux lieux de culte et aux femmes. Ce discours de terreur marque une nouvelle étape dans la guerre que se livrent les gangs et les forces de l’ordre.
La situation est d'autant plus préoccupante que Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, continue de dénoncer les agissements des gangs armés. Il exhorte les jeunes recrutés par les chefs criminels à se soulever contre eux et à favoriser leur arrestation, rappelant que l’unité est nécessaire pour mettre fin à la terreur. Espérance a dressé un premier bilan de l’opération du 19 novembre, indiquant qu’au moins 45 membres de gangs avaient été abattus, un chiffre contesté par la police qui parle d'une trentaine de morts.
L'annonce de nouvelles attaques fait craindre une escalade de la violence dans les quartiers stratégiques de Port-au-Prince. Les forces de sécurité et les citoyens engagés dans la lutte anti-gang se préparent à une riposte. Entre les menaces de Viv Ansanm et la détermination des forces de l'ordre, le futur immédiat d'Haïti reste incertain, alors que la population espère que les efforts conjoints du mouvement "Bwa Kale" et de la police permettront d'éviter un bain de sang.