Contrat Haïti/General Electric: l’avis de la CSCCA est un scénario planifié. André Michel
Le Porte-parole du secteur démocratique et populaire, Me André Michel qualifie dans la presse, le lundi 17 août 2020 de scénario planifié, l’avis défavorable rendu par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), dans le cadre du contrat entre l’État haïtien et la compagnie General Electric. D’après l’homme de loi, les questions de fonds n’ont pas été abordées par la Cour.
« J’ai l’impression que la CSCCA nous ridiculise à propos de son étude concernant le contrat entre l’État haïtien et la compagnie General Electric, laisse entendre Me André Michel. En premier lieu, la cour, par des remarques très légères a fait semblant de sanctionner le contrat, puis, a donné un avis favorable par la suite », raconte l’avocat avant d’expliquer que l’avis de la Cour des comptes ressemble à un retrait fait par un joueur de foot à son gardien de but.
Pour l’homme de loi, les questions de fonds n’ont pas été abordées. Dans la lignée, l’ancien candidat à la présidence et au sénatorial énumère deux questions fondamentales qui devraient être posées par l’institution de contrôle lors de l’analyse de ce contrat. Premièrement, la question relative à la passation de marché, indique Me André Michel. Comment se fait-il, pour un contrat de plus de soixante millions (60 000 000) de dollars américains, aucun appel d’offre n’a pas été effectué, le pire, la Cour des comptes n’a pas posé de question, martèle le dirigeant du secteur démocratique et populaire. En second lieu Me André Michel souligne le caractère illégal de l’actuel gouvernement. Est-ce qu’un exécutif de facto peut engager des dépenses publiques aussi importantes ? Voilà la question de base, qui devrait être posée par la Cour des comptes, estime-t-il.
Le gouvernement MOISE-JOUTHE est un gouvernement de facto car le Premier ministre n’a pas eu l’aval du parlement, comme le veut la loi », argue le professionnel du droit.
La CSCCA, de plus, devrait mettre en question l’opportunité de ce contrat, juge Me André Michel.
L’opposant farouche du pouvoir en place continue en apportant des explications sur la caducité du parlement. D’après lui, le Parlement est caduc, faute par le président de la République d’organiser des élections. Jovenel Moïse ne peut pas jouir de sa propre faute, fustige-t-il.
Dans tous les pays du monde, en cas d’urgence, lors des cyclones, pour le fonctionnement de l’institution policière, pour la rémunération des fonctionnaires, des professeurs. Il peut et il doit y avoir un budget de fonctionnement relevant du trésor public, mais faire n’importe quelle dépense, n’importe quelle manière, c’est prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, comme disait Jean Léopold Dominique, argumente Me André Michel.
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
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