L’Équateur recevra 4,2 milliards de dollars. Selon le FMI, la décision du Conseil d’administration permet le décaissement immédiat de 652 millions de dollars pour soutenir les politiques économiques du gouvernement équatorien au cours des trois prochaines années.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 11 mars 2019, un accord de 4,2 milliards de dollars (435% du quota et 3,035 milliards de DTS) au titre du mécanisme élargi de financement du Fonds monétaire international pour l’Équateur. La décision du Conseil permet le décaissement immédiat de 652 millions USD (soit 469,7 millions de DTS, soit 67,3% du quota de l’Équateur). Cet arrangement apporte un soutien aux politiques économiques du gouvernement équatorien pour les trois prochaines années.
Le plan des autorités équatoriennes vise à créer une économie plus dynamique, durable et inclusive dans l’intérêt de tous les Équatoriens. Il s’articule autour de quatre grandes priorités: stimuler la compétitivité et la création d’emplois; renforcer la viabilité des finances publiques et les fondements institutionnels de la dollarisation de l’Équateur;protéger les pauvres et les plus vulnérables; et améliorer la transparence et renforcer la lutte contre la corruption.
À la suite des débats du Conseil d’administration, Mme Christine Lagarde, Directrice générale et Présidente, a résumé les conclusions du Conseil:
«Les autorités équatoriennes mettent en œuvre un vaste programme de réformes visant à moderniser l’économie et à préparer le terrain pour une croissance forte, durable et équitable.Les mesures des autorités visent à renforcer la situation budgétaire et à améliorer la compétitivité, contribuant ainsi à réduire les vulnérabilités, à renforcer la dollarisation et, au fil du temps, à encourager la croissance et la création d’emplois.
«La réalisation d’une situation budgétaire solide est au cœur du programme des autorités, qui sera soutenu par un accord prolongé de trois ans conclu avec le FMI. L’objectif est de réduire le ratio dette / PIB en combinant un réalignement de la masse salariale, une optimisation prudente et progressive des subventions aux carburants, une redéfinition des priorités des dépenses en capital et en biens et services, et une réforme fiscale. Les économies générées par ces mesures permettront une augmentation des dépenses d’assistance sociale au cours du programme. Les autorités poursuivront leurs efforts pour renforcer le cadre de politique budgétaire à moyen terme. Des contrôles budgétaires plus rigoureux et une meilleure gestion des finances publiques contribueront à améliorer l’efficacité de la politique budgétaire.
«Les autorités se sont engagées à soutenir la création d’emplois, à restaurer la compétitivité et à catalyser une croissance tirée par le secteur privé tout en renforçant la transparence et en luttant énergiquement contre la corruption. Un système fiscal plus efficace, une compression des salaires publics, une procédure de recrutement facilitée et un secteur énergétique plus efficace sont des éléments importants du plan des autorités dans ce domaine.
«Le renforcement des capacités de préparation aux crises et le renforcement de la surveillance des banques et des coopératives aideront à renforcer la résilience du secteur financier. Les fondements institutionnels de la dollarisation s’appuieront sur les efforts déjà engagés des autorités pour accroître l’autonomie opérationnelle de la banque centrale et constituer des réserves de réserve.
«La protection des segments les plus pauvres et les plus vulnérables de la société est un objectif clé du programme des autorités. Dans ce contexte, les autorités prévoient d’étendre la couverture et d’augmenter le niveau nominal des prestations au titre des programmes de protection sociale existants. Des travaux sont également en cours pour améliorer le ciblage des programmes sociaux. “
Faut-il rappeler par ailleurs que le Fonds Monétaire International (FMI), a récemment accordé une somme de 229 millions de dollars en prêts à Haïti, après avoir réuni avec le pouvoir exécutif.