Des individus armés ont ouvert le feu ce lundi 20 janvier dans la matinée sur un véhicule blindé de l’ambassade américaine à Port-au-Prince, blessant un employé, a appris Constant Haïti. L’employé, un jardinier travaillant pour le complexe résidentiel de l’ambassade, se rendait au travail avec d’autres collègues. Après l’attaque, il a été rapidement transporté dans un établissement médical où son état est jugé stable. L’incident s’est produit près de la route menant au logement du personnel de l’ambassade, soulevant des questions sur l’efficacité des mesures de sécurité permettant aux gangs d’approcher de si près avec des armes capables de percer un véhicule blindé.
Cet événement marque la deuxième attaque visant des actifs de l’ambassade américaine en seulement trois mois. En octobre dernier, des gangs avaient déjà tiré sur deux véhicules blindés, dont un utilisé par le chef de mission. Ces attaques, bien qu’elles n’aient pas fait de victimes à l’époque, reflètent l’audace croissante des groupes armés en Haïti. Malgré la présence d’une force internationale dirigée par le Kenya, les gangs continuent de semer la terreur : tirs sur des avions, raids dans des prisons, massacres, pillages et incendies de commerces, hôpitaux et commissariats. En 2023, plus de 5 600 personnes ont perdu la vie à cause de la violence, et plus d’un million ont été déplacées, selon l’ONU.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit cette semaine pour discuter de la situation en Haïti, les tensions restent vives. Samedi dernier, alors que 217 policiers kenyans arrivaient pour renforcer la mission de sécurité multinationale, de nouvelles attaques meurtrières ont été signalées dans la région de Gros-Morne. Ces développements soulignent la complexité de la crise sécuritaire et l’urgence d’une réponse internationale efficace pour restaurer la paix et protéger les civils.