Des représentants du gouvernement canadien se rendent en Haïti pour évaluer la crise humanitaire et l’insécurité. C’est ce qu’ont affirmé les autorités d’Ottawa dans un communiqué jeudi 27 octobre, au moment où la communauté internationale discute de la possibilité d’envoyer une force multinationale d’intervention en Haïti pour freiner la violence des gangs.
La délégation canadienne en Haïti « pour consulter les parties prenantes sur les options pour soutenir le peuple haïtien, trouver des solutions pour résoudre la crise humanitaire et l’insécurité, et comment le Canada peut contribuer à la réponse internationale » selon un communiqué publié par le gouvernement canadien.
« Le Canada et la communauté internationale sont alarmés par les actes de violence en Haïti, en particulier ceux qui visent les femmes et les filles », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly en rassurant que « Le Canada ne restera pas les bras croisés pendant que les gangs et les personnes qui y sont impliquées continuent de terroriser les citoyens haïtiens et nous continuerons à soutenir les Haïtiens qui respectent la loi pour mettre fin à la crise que traverse le pays».
L’annonce intervient un jour après que des généraux canadiens et américains ont discuté de l’insécurité en Haïti après que des responsables haïtiens ont encouragé les deux pays plus tôt ce mois-ci à prendre l’initiative de former une prétendue force de frappe pour cibler les gangs. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendra à Ottawa ce jeudi pour rencontrer Madame Joly et d’autres hauts fonctionnaires canadiens afin de discuter de divers sujets.
Les États-Unis se disent confiants de trouver un consensus parmi les membres du Conseil de sécurité des Nations-unies pour trouver des pays qui acceptent de diriger une force d’intervention début novembre pour gérer la crise en Haïti.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé des sanctions contre quiconque menacerait la paix ou la stabilité d’Haïti, citant l’un des gangsters haïtiens les plus puissants, Jimmy Cherizier alias Barbecue.
Haïti fait face à plusieurs crises qui rendent la situation humanitaire très grave.
Des gangs ont bloqué l’accès au terminal Varreux, le terminal pétrolier clé du pays pour protester contre la décision du gouvernement de cesser de subventionner le carburant. Cela provoque une pénurie extrême de gaz en Haïti. Cette situation occasionne une pénurie d’eau potable, une réapparition de l’épidémie de choléra qui se propage chaque jour davantage et l’insécurité alimentaire s’aggrave de plus en plus.
