Le secrétaire d’État adjoint aux affaires hémisphériques, M. Brian Nichols, au cours de son passage en Haïti le 12 Octobre 2022 en vue de rencontrer le Premier ministre Ariel Henry, les élus de l’accord Montana et les responsables du bureau de suivi dudit accord, a annoncé l’arrivée très prochainement d’une force multinationale dans le pays conformément à la demande formulée par l’actuel gouvernement haïtien à l’ONU, a rapporté Madame Magalie Comeau Denis.
Selon la dirigeante du bureau de suivi de l’accord Montana (BSA), Madame Denis, le fonctionnaire de l’État américain a sollicité des voix de leaders reconnus pouvant expliquer à la population haïtienne l’importance de la présence de la force militaire pour aider à répondre aux nécessités sanitaires et humanitaires.
« Nous ne serons pas présents pour justifier cette démarche qui n’est pas nécessaire d’ailleurs. Vous aviez la possibilité d’anticiper pour éviter la situation actuelle. Nous nous sommes réunis plusieurs fois et nous avons beaucoup parlé autour des possibilités pour le renforcement de la PNH mais malheureusement aucune suite. Ces voix que vous estimez, qui sont capables de justifier votre projet ne peuvent pas le faire », a répondu Madame Denis à Brian Nichols, si on fait foi à ses dires.
Parallèlement, l’ancienne ministre a indiqué au secrétaire d’État que tout le regroupement auquel elle fait partie est prêt à continuer de travailler avec les Américains pour une assistance à la Police nationale d’Haïti (PNH). La police doit être dépolitisée, des policiers sont désertés par peur d’être sanctionnés après avoir réalisé une enquête, peur de participer à une opération car c’est la politique qui dirige l’institution, critique-:t-elle en enchaînant.
Des commentaires sur les réseaux sociaux rappellent à Madame Magalie Comeau Denis qu’elle faisait partie du gouvernement provisoire ALEXANDRE- LATORTUE en présence de la MINUSTAH sur le sol haïtien. D’un ton excité l’ex-ministre réagit ainsi: « Cette attaque vise à m’affaiblir psychologiquement. En ce moment je ne vais faire aucun procès personnel, surtout, le contexte est différent. Si votre état de pensée à 10 ans reste le même à 70 ans, quelque chose ne va pas ».
La population haïtienne doit éviter cette intervention militaire pour un changement réel. Unissons-nous pour demander le renforcement de la PNH, conseille Madame Denis à toutes les filles et tous les fils d’Haïti.
Evens CARRIÈRE, Journaliste