L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que plus d’un million de personnes sont désormais déplacées en Haïti, un chiffre qui a triplé en un an, passant de 315 000 en décembre 2023 à 1 041 000 aujourd’hui. Cette crise, alimentée par l’intensification des violences des gangs et l’effondrement des services essentiels, frappe particulièrement les enfants, qui représentent plus de la moitié des déplacés.
La région métropolitaine de Port-au-Prince est la plus touchée, mais la violence s’étend également à d’autres départements comme l’Artibonite, où les déplacements ont triplé en 2024. La majorité des déplacés trouvent refuge chez des proches ou des communautés d’accueil déjà débordées, tandis que d’autres s’entassent dans des sites surpeuplés dépourvus d’eau potable, de nourriture et de services de base.
L’OIM, malgré des ressources limitées, a fourni une aide essentielle : 18 millions de litres d’eau potable, des abris, des kits d’hygiène et un soutien psychosocial pour des milliers de familles. Toutefois, les besoins continuent de croître. Amy Pope, Directrice générale de l’OIM, appelle à une action immédiate : « Haïti a besoin d’une aide humanitaire conséquente dès maintenant pour sauver et protéger des vies ».
Face à cette urgence, l’OIM insiste sur l’importance d’une réponse durable, combinant aide humanitaire immédiate et investissements à long terme pour rétablir la sécurité et briser les cycles de violence.