Haïti-politique: les politiques, politiciens, politicards des trente dernières années, leurs résultats et leurs ambitions

Cap-Haïtien, le 03 Novembre 2021
Trois décennies et quelques années, des politiques, politiciens, politicards qui ne se différencient même pas par leur appellation, ont pris le pays au bout d’un tunnel et le mettent au sein d’un dédale.
Étant État démocratique (État au sein duquel le peuple est souverain) avec balise aucune, toute personne, avec ou sans compétence, peut arriver à briguer un poste électif sinon sélectif. À regarder le pays par circonscription et ou département électoral, il est sans peine de constater que la quasi-totalité des élus a été, soit quelque part au sein de l’administration comme responsable, soit comme élu au niveau local et ou régional. Tenant compte du fonctionnement des institutions publiques, il ne devrait pas être dans le conscient de l’haïtien d’attendre des résultats des harpagons fonctionnaires.
Chaque mairie porte le nom d’un politicard de l’élite soi-disant politique, il nomme, à travers des élections ainsi que pendant les périodes intérimaires créées par elle-même, les cartels municipaux. Mairie du Cap-Haïtien (Nawoon Marcellus), de Milot (Moïse Jean-Charles), Gonaïves (Youri Latortue), de Delmas (Wilson Jeudi), de la Croix-des-Bouquets (Rony Colin), de Miragôane (Nenel Cassy), de Port-au-Prince (Michel Joseph Martelly) etc.
Cette mauvaise combine ne s’arrête pas là, les membres de la frange politicaillerie s’approprient de l’État au plus haut niveau, ils s’affrontent pour avoir le contrôle des secteurs les plus gras. Ils se cachent derrière des clans politiques pour trancher l’administration, à chacun un/plusieurs ministère-s et ou une/plusieurs direction-s. Ceux qui n’ont pas de ministère, de direction, signent des contrats léonins. Demandez aux sénateurs Rony Célestin, Gracia Delva, Évalière Beauplan, au député Cholzer Chancy. Pour quel résultat ?
Les politiciens l’ont faite au détriment des secteurs d’activité. Avec eux, la technicité n’est plus le critère ni d’élection ni de sélection. Au plus fort pourcentage, se sont leurs concubines, à un degré moindre, leurs sœurs et frères, cousines et cousins qui y sont nommés. Leur gestion de ‘’publica res’’ n’est que gâchis. Ils sont comme payés pour détisser le corps social, leurs politiques des collectivités territoriales et sectorielles ne sont que la merde.
Pendant entre autre trente ans et quelques années de démagogie, les activistes politiques se font un lourd bilan positif par rapport à leur vouloir, car ils arrivent à détruire le pays en passant par son éducation, son économie, sa culture. Ils démantèlent l’institution policière en instaurant G9 an fanmiy e alye manyen youn manyen tout, 400 marozo, baz 5 segond, gang savyen, gang raboto, gang tòsèl, baz pilat, gang matisan, gang gran ravin, gang krache dife, 50 malfèktè, gang kenskòf, gang tibwa, gang lasalin, gang simon pele, gang boston, gang ri senmaten, gang waf jeremi, gang tokyo, gang bwadòm, gang vilaj lapè, gang fò dimanch, gang chansrèl, gang bawozi, gang site okay /site jeremi delma 19, gang delma 95, gang nan chabon… Ces coupe-jarrets attèlent la population à l’inconcevable. Tout ce que la société haïtienne avait pour tabous, stéréotypes bienfaiteurs et balises coutumières, ils parviennent à les faire tomber tous contre des modèles imposés par leurs boss, le banditisme légal voire le cannibalisme, le chawa pete, le krèy partout, c’est l’indécence généralisée, la déconfiture sociétale et sociale. Désastreux constat !
La puissance Publique, comme moyens dont dispose un État pour assurer la sécurité de son territoire, de ses citoyens, ainsi que pour faire appliquer les lois et règlements, n’existe pas pour l’État haïtien, car il ne peut même pas se sécuriser lui-même, il devient la cible des monstres qu’il crée par ses fonctionnaires, à tous les niveaux. Casec, asec, maire, député, sénateur, président, policier, magistrat debout, magistrat assis, directeur départemental, délégué départemental, directeur général, ministre, secrétaire d’État, ont chacun son caïd. L’absence de cette dernière a causé le supplice du président Jovenel Moïse par la mafia diplomatique, officielle et affairiste.
Ils sont juges et parties, créent les problèmes à dessein et veulent être les résolveurs. Ces briseurs de rêve, d’avenir ont la vie dure politique, malgré leur comble, ils pressent encore sur l’accélérateur exterminateur via le pétrole, les attaques contre la jeunesse et les écoles.
Reynoldson MOMPOINT
+50944295797
mompointreynoldson@gmail.com