Les balles des bandits armés n’épargnent personne. Là où elles tombent, les victimes se multiplient. Cette semaine encore, plusieurs cas de balles perdues ont été recensés. À Solino et Cité Militaire, quartiers populeux et gangrenés de la capitale, la jeunesse tombe sous les balles. Certains sont tués d’une balle dans la tête, à l’intérieur même de leur maison, sans avoir la chance de réaliser leurs rêves.
En effet, une jeune fille de 17 ans, Sincima Kishie, a été tuée par une balle perdue alors qu’elle était assise chez elle, le samedi 19 octobre. Quelques jours plus tôt, une autre femme a succombé à ses blessures après avoir été touchée par des balles à Solino, près de la ruelle Anglade, alors qu’elle était confinée chez elle. Ces cas font partie des nombreuses victimes de cette épidémie de balles perdues.
Malgré la présence des agents de la Mission de Soutien à la Sécurité dirigée par le Kenya et plusieurs opérations menées, les gangs continuent d’opérer sans frein. Ils étendent leur influence, contrôlant de plus en plus de territoires et oppressant la population civile.
Pendant ce temps, le gouvernement maintient ses promesses de reprendre le contrôle "maison par maison, quartier par quartier". Toutefois, les querelles politiques internes freinent les actions, tandis que la population, impuissante, continue de subir cette violence quotidienne. Certains survivent de justesse, mais beaucoup finissent par succomber à cette tragédie des balles perdues.