Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé ont décidé de prolonger l’état d’urgence pour une période d’un mois, tout en y apportant d’importantes modifications. L’arrêté, publié ce mercredi 29 janvier 2025, contient des dispositions qui suscitent de nombreuses interrogations.
L’article 2 de ce document autorise le gouvernement à engager des procédures accélérées pour le déblocage des fonds, tandis que l’article 4 lui accorde le plein pouvoir de réaffecter des crédits budgétaires en fonction des besoins. Toutefois, certaines limites sont posées : les salaires, indemnités, pensions et retraites ne pourront pas être touchés.
Cette décision intervient dans un contexte où les finances publiques font déjà l’objet de vives critiques. En effet, les dépenses engagées par l’exécutif posent question. Plus d’un milliard de gourdes ont été dépensées durant les fêtes de fin d’année, et environ 3,8 millions de dollars ont été mobilisés pour la visite du président colombien Gustavo Petro, sans justification détaillée.
Face à ces chiffres, plusieurs économistes interrogés sur le dossier s’inquiètent d’un possible détournement des fonds sous couvert de l’état d’urgence. Cette prolongation constitue-t-elle un levier supplémentaire pour une gestion opaque des ressources publiques ? La question reste ouverte.