Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, a vivement réagi aux déclarations de Liné Balthazar, président du PHTK, sur les alliances de certains partis politiques avec la coalition de gangs « Viv ansanm ». Ce dernier, lors d’une intervention sur Magik 9 le 10 janvier, a suggéré que certains partis représentés au CPT appuyaient la position de ces gangs, qui prônent le remplacement du CPT par un juge de la Cour de cassation.
Pour Leslie Voltaire, ces propos sont inacceptables. Dans une interview accordée à la même station ce 12 janvier 2025, il a dénoncé une « alliance scandaleuse » entre des partis démocrates et des groupes criminels. « Des démocrates ne peuvent pas composer avec des criminels. Les gangs ne peuvent pas être une solution pour la bonne gouvernance », a-t-il affirmé. Il a également précisé que certains leaders de ces groupes étaient activement recherchés pour leurs crimes et sous sanctions internationales.
Le président Voltaire déclare que la route empruntée par ces partis politique n’est pas normale. « Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique devrait permettre l’interpellation des concernés au motif d’association de malfaiteurs. Ce n’est pas normale de proposer ces genres de solutions (…) »
Liné Balthazar avait, pour sa part, mentionné que plusieurs forces politiques et de la société civile adhéraient à cette option de la Cour de cassation, incluant la coalition de gangs « Viv ansanm ». Il a également souligné qu’il était nécessaire d’intégrer cette réalité dans les discussions pour une sortie de crise.
Voltaire a jugé ces alliances comme une stratégie électorale, affirmant qu’il s’agissait d’une manœuvre pour obtenir un soutien dans les zones contrôlées par les gangs. Il a également exprimé son inquiétude face à l’absence de réaction de la communauté internationale et des autres secteurs politiques. Aucun commentaire n’a été émis jusqu’à présent par le ministre de la Justice, Patrick Pélissier.