Simon Dieuseul Desras: « Ce CEP ne peut rien réaliser, une concession minimale est indispensable pour sauver l’essentiel »
Après la date du 7 février 2021, le cap est mis sur 21 juin prochain, date retenue pour la réalisation d’un référendum en vue d’adopter une nouvelle constitution. L’ancien sénateur Simon Dieuseul Desras, affirme fermement ce jeudi 6 avril 2021, au cours d’une interview que ce Conseil Electoral Provisoire (CEP), ne peut rien réaliser car il n’inspire pas confiance. À entendre parler, continue Me Desras, les membres du CEP prouvent qu’ils ne comprennent rien dans ce qu’ils veulent faire.
L’ex-parlementaire enchaîne en arguant que les acteurs concernés de la crise doivent dialoguer afin de trouver une sortie pacifique, non brutale. Nous devons trouver une concession minimale pour sauver l’essentiel, ajoute-t-il.
« Pour rédiger une constitution, il faut des hommes de l’art qui ne soient pas forcément des constitutionnalistes. Ensuite, vous devez réunir des experts en matière de constitution et des personnes proches de la population servant d’intermédiaire. Tout doit se faire à travers un large consensus car vous allez engager l’avenir de toute une nation », analyse l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Sans langue de bois, Me Simon Dieuseul Desras confie qu’il est actif dans le processus de dialogue entamé par le président Jovenel Moïse. « Oui, je participe dans le dialogue en cours en vue de trouver une ouverture. Certains hémisphères font aller-retour. Ce qu’ils disent au cours de la journée ne tient pas pendant la nuit, tance-t-il ».
« Ces gens n’ont aucune conviction. Ils ont fait savoir qu’ils ne partagent pas l’idée de dialogue, qu’ils ne vont jamais faire partie d’un gouvernement durant la gouvernance de Jovenel Moïse. Pourtant, ils ont écrit à L’OEA pour solliciter une médiation, argumente l’ancien ministre de l’environnement. Maintenant, les lignes se déplacent ; ceux qui étaient contre le dialogue, parlent de départ ordonné, ils parlent d’accord, tout en oubliant Me Joseph Mécène Jean-Louis », poursuit-il.
N’avez-vous pas remarqué l’entrée de plusieurs figures du monde économique dans la sphère politique ? mentionne Simon Dieuseul Desras, sous forme d’une question. Leur problème est d’ordre économique, ce n’est pas le problème du pays. Ils utilisent la politique pour atteindre leur objectif, ce n’est qu’un couvert, laisse-t-il croire.
Questionnant l’ancien représentant du département du centre au Sénat de la République à propos de l’information laissant croire qu’il est l’un des pressentis Premier ministre du prochain gouvernement, celui-ci confie sans hésitation, « Peut-être, mais ce serait sur la base d’un consensus politique pour que cela ne donne pas l’impression que c’est personnel ».
« Certains ont l’habitude de parler à Jovenel Moïse mais ils n’ont pas assez de couilles pour le dire comme je l’ai fait. Le pire, je ne suis pas en première position dans la liste de ceux qui ont l’habitude de Parler à Jovenel Moïse, fustige l’homme de loi ».
Simon Dieuseul Desras juge que le titulaire de la Présidence doit profiter du présent momentum, soit en cherchant à trouver un accord ou confirmer Dr Claude Joseph. Il doit agir vite pour éviter, après toutes ces luttes, une solution à LATORTUE, venant de l’étranger. Ce qui serait le plus grand malheur que le pays puisse connaître.
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