Le paysage politique haïtien continue de surprendre et d’indigner. Liné Balthazar, président du parti PHTK, a récemment révélé sur Magik9 que « Viv Ansanm », une coalition criminelle dirigée par Jimmy Chérizier, participe désormais activement aux discussions politiques aux côtés de partis influents. Cette annonce intervient après la soumission d’un document controversé à la CARICOM, où des figures comme Claude Joseph, André Michel et d’autres ont reconnu « Viv Ansanm » comme une force politique.
Cette reconnaissance, vivement critiquée par des personnalités comme Me Samuel Madistin, est perçue comme une trahison envers les victimes des violences de ces gangs : femmes violées, déplacés par millions et plus de 5 600 morts recensés par l’ONU en 2024. Selon l’avocat, intégrer des criminels à la table des négociations renforce l’impunité et affaiblit l’autorité de l’État.
Le document, fruit des ordres de la CARICOM pour une proposition commune à la crise, propose notamment la dissolution du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), jugé inefficace, et la nomination d’un juge de la Cour de cassation comme président provisoire. Les signataires évoquent également un CPT réduit à trois membres. Mais la présence de « Viv Ansanm » dans ces discussions soulève de graves questions sur la légitimité des démarches entreprises.
Alors que la CARICOM tarde à réagir, le rapport accablant du Haut-Commissariat des Nations Unies met en lumière l’ampleur des violences. Cette situation révèle une réalité troublante : des criminels reconnus deviennent des acteurs politiques influents, symbolisant un pays où la crise dépasse les limites du tolérable. La reconnaissance de « Viv Ansanm » comme interlocuteur est-elle un pas vers la résolution ou la normalisation de l’inacceptable ?